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Épiscopus urbis gabalitanae


Saint Privat a évangélisé les territoires de Gévaudan au III siècle et il subit le martyre au temps des empereurs Valérien et Gallien, entre le 257 et le 260. Après sa mort son corps fut transporté dans des endroits différents jusqu'à l’an 1170, quand l'évêque Aldebert III de Tournel composa ses reliques dans la crypte de la cathédrale de Mende. Pendant les guerres de religion et pendant la Révolution, les reliques du saint furent en partie dispersées et aujourd'hui de celles qui encore en restent, elles sont conservées dans l'église de l'ermitage à Mende.

BIOGRAPHIE:

Privat de Mende fait partie des grands saints des Gaules avec Denis de Paris, Saturnin de Toulouse, Martial de Limoges, Martin de Tours, Ferréol de Vienne et Julien de Brioude.

Grégoire de Tours lui donne le nom de « épiscopus urbis gabalitanae », soit « évêque de la ville de Gabalum ». Il serait en effet le premier évêque du Gévaudan, bien qu'un certain Sévérien fut longtemps célébré. Le terme Gabalum est l'autre nom de Anderitum (aujourd'hui Javols), alors capitale du Gévaudan. Mende n'est qu'un bourg. L’évêque Privat aurait été envoyé par Austremoine depuis Clairmont pour évangéliser le Gévaudan. La place originaire de l'évêché semble être cependant Anderitum, et non Mende. Il semble en effet possible que l'évêché, d'abord installé à Anderitum, ait ensuite transité par Banassac (à l'époque de saint Frézal) après la destruction de la capitale gabale, avant d'arriver à Mende. Le premier évêque à signer comme évêque de Mende étant Étienne, au Xe siècle.


Au IIIe siècle, la Gaule est envahie par les Alamans, menés par leur chef Chrocus, à qui les historiens accordent de nombreux pillages dont le temple de Mercure sur le Puy de Dôme. Quand ils arrivent en pays gabale, les habitants se sont réfugiés dans la forteresse de Grèzes, Privat lui est en période de jeûne, retiré dans une crypte du Mont Mimat. Pendant deux ans se défendent de l'envahisseur. Les Alamans finissent par trouver Privat et tentent de se servir de lui, comme otage, afin de parvenir à faire ouvrir la forteresse. Depuis les grottes qu'il aurait aménagé sur les hauteurs, jusqu'au village de Mende, il est tiré, frappé et mutilé. Toujours selon Grégoire de Tours, Privat aurait refusé de livrer son peuple malgré tous les supplices barbares qu'on lui faisait subir (« Le bon pasteur refusa de livrer ses brebis aux loups, et on voulut le contraindre de sacrifier aux démons »). Exténués, les Alamans auraient laissé libre les Gabales en leur promettant la paix. Privat, lui, succombera à ses blessures dans les jours qui suivent. Une légende populaire rapporte une autre version de son martyr. Ainsi il aurait été enfermé dans un tonneau, des clous étant pointés vers l'intérieur, et jeté dans la falaise, roulant de son ermitage jusqu'au pied de la ville. Ce sont des ronces qui auraient arrêter sa chute. Toujours est-il que la colline où le supplice aurait pris fin, au dessus du quartier de la Vabre, se dénomme la colline du bourreau, sans doute en rapport avec cet épisode.


Son acte de résistance, refusant de livrer ses compatriotes n'en reste pas moins un fait, et les Alamans ont pu jouer sur le fait de la solidarité entre chrétiens pour obtenir l'ouverture de la forteresse. Le terme d'évêque est sujet à caution, en effet, en 314, Genialis représente le Gévaudan au concile d'Arles en tant que diacre et non d'évêque.


Privat aurait été enterré vers le lieu où pris fin son martyr, sur la colline du bourreau, où son corps aurait été transporté par Saint Ilpide, qui subira lui aussi le martyre. Privat est depuis enterré au pied du mont Mimat, là où le Pape Urbain V fit ériger la Basilique-cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat de Mende. Une chapelle était auparavant dressée à la même place, au dessus du tombeau du Saint. Enterré au pied du mont, son corps aurait été transporté vers 631 dans la banlieue de Paris, à Saint-Denis. Puis en direction de la Lorraine au VIe siècle, en l'église de Salone, ce qui explique sans doute le patronage confié au saint gabale de certaines églises, villages ou lieux-dits Lorrains. C'est un moine du Gévaudan qui ramènera le corps en son pays, les mendois se chargeant de conserver ses reliques dans une crypte aménagée en dessous de ce qui sera leur chapelle, puis la cathédrale de Mende. Ce retour est une volonté de l'évêque de Mende au Xe siècle. Cachées dans une crypte, ces reliques disparaissent vers 1110 mais sont retrouvées par l'évêque Aldebert III, vers 1170. Une grande partie de ses reliques ont disparu suite aux guerres de religions, puis à la Révolution française. La crypte est toujours présente sous la cathédrale de Mende, mais les dernières reliques se trouvent en la chapelle de l'ermitage.


On associe bien des miracles à l'ermitage de Saint Privat dans les grottes qu'il aurait aménagé au dessus de Mende. Plusieurs ermites y ont élu domicile au fil des siècles. C'est en 1873 que fut percée la grotte du Calvaire, et bâties les stations du chemin de croix qui y mène encore de nos jours. Une relique (tibia) du Saint est conservée dans la chapelle qui jouxte la grotte. La grotte percée se situe juste en dessous des grottes naturelles où Privat se serait retiré. Deux grottes naturelles sont ouvertes au public, la plus haute des deux semblant être celle où les Alamans auraient trouvé l'évêque des Gabales.


L'ermitage a longtemps été un lieu de pèlerinage, qui permit à la ville de Mende, devenue successivement siège épiscopal et capitale du Gévaudan, de prospérer. Vers 1315, l'évêque Guillaume Durand y instaure une collégiale (collège Saint-Privat-La Roche). Il disparaîtra en 1562, incendié durant les guerres de religion. La collégiale sera rétablie en 1584, et les frères ermites auront pour tâche de veiller sur les grottes à partir de leur installation dans la maison en 1673. Cet ermitage là sera détruit pendant la révolution en 1793, avec la saisie des biens du clergé. La nouvelle chapelle sera érigée en 1850. On associe plusieurs miracles dans la grotte du pèlerinage, celle qui est d'ailleurs accessible au public exhibe des béquilles et autres prothèses, ainsi que des messages de remerciements au Saint et à Notre Dame.

 

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